Soleil, palmiers, farniente, chaque année 2 millions de touristes viennent se perdre dans les ruelles de celle que l´on surnomme la « perle de l'Atlas ». À seulement trois heures d'avion de Paris, Marrakech attire les vacanciers du monde entier. Parmieux, une grande majorité de Français. Certains ont décidé de s´y établir définitivement, comme Marcel, propriétaire d'un restaurant branché. Sa troupe de danseuses du ventre ravit les touristes de passage, mais les jeunes filles qui se produisent dans son établissement, partagées entre leur désir d'indépendance et le poids des traditions dans ce pays musulman, sont parfois mises au ban de leur famille. Chaque année, les touristes rapportent près de 6 milliards d´euros à l´économie marocaine. Mais en 10 ans, l´essor économique de Marrakech a causé des dégâts importants à la nature. Pour planter de magnifiques jardins marocains dans les villas traditionnelles construites pour de riches clients, certains promoteurs n´hésitent pas à dépouiller les palmeraies centenaires du sud du pays. Et tandis que les golfs, qui plaisent tant aux occidentaux, poussent comme des champignons dans le désert, l´eau vient à manquer aux populations locales. Malgré ces dérives, la manne touristique profite aux campagnes voisines où les artisans fabriquent les objets qui seront revendus dans les souks. Et c´est place Jemaa El Fna, que touristes et Marocains de tous âges se retrouvent à la tombée de la nuit, au milieu des charmeurs de serpent et des cracheurs de feu.