Bijou de la Méditerranée, le Liban est le pays du Proche-Orient où l'on compte le plus de cultures et de populations différentes. Dix-huit communautés religieuses (sunnites, chiites, chrétiennes, druzes, juives…) cohabitent tant bien que mal sur ce petit territoire qui a connu une longue guerre civile (1978-1990). Aujourd'hui encore, le pays du Cèdre est cerné par les conflits avec ses voisins frontaliers : la guerre syrienne et une tension permanente avec Israël. Malgré ces crises, le volcan libanais n'explose pas. Une relative et fragile stabilité que le pays doit à un pacte : le pouvoir politique est partagé entre chrétiens, musulmans sunnites et chiites. Mais ce système favorise le clientélisme et la corruption. Wadih, un militant écologiste, dénonce la gestion des ordures au Liban. Aucun tri sélectif n'est organisé et les immondices sont enfouies dans la Méditerranée pour gagner du terrain sur la mer. Une manne financière pour les partis politiques et un désastre écologique ! Le patrimoine architectural, lui aussi, est en danger. Pour construire des forêts de gratte-ciels, les promoteurs n'hésitent pas à raser de vieilles bâtisses traditionnelles. Ces destructions horrifient Waldemar, un architecte qui se bat pour préserver le patrimoine et l'identité de son pays. Autre problème : les réfugiés. En raison du conflit syrien, le Liban a dû accueillir plus d'un million de déplacés fuyant les combats. Dans la plaine de la Bekaa, Rahaf, 11 ans, a déjà passé la moitié de son existence dans un camp. Sa famille, comme tous les réfugiés, vit dans des conditions précaires et les enfants syriens sont souvent exploités. 1 millions de réfugiés (majoritairement syriens) sur un petit territoire, cela crée inévitablement des tensions. Certaines municipalités ont pris des mesures anti-Syriens, en les privant de travail et les expulsant même de leur logement. Plus que jamais, les différentes communautés libanaises