Vers 23h35 le mardi 13 mai 2003, Patrice Baud, neurologue de 46 ans, père de 5 enfants, sort de son cabinet médical, du 16 rue Hédelin à Nemours. Au moment où il introduit sa clef dans la serrure de la porte sur rue, il est atteint dans le dos par une décharge de fusil de chasse. Le tireur s’approche et l’achève d’un second tir dans l’abdomen. Le docteur Baud s’écroule sur le trottoir. De nombreux habitants de la rue sont témoins du crime et sont capables de décrire le tueur qui a quitté les lieux avec un calme déroutant. L’un d’entre eux recueille les dernières paroles très énigmatiques de la victime : "Veste marron… Je l’ai déjà vu, je l’ai déjà vu…" Comment expliquer cet assassinat perpétré avec un aplomb rare et qui a ciblé une victime dont personne ne pouvait envisager la fin tragique ? Faut-il chercher dans la vie privée du praticien ? Peut-il s’agir d’une rivalité professionnelle ou bien faut-il chercher du côté des 4 000 patients soignés par le praticien au cours de sa carrière ? La clef du mystère est certainement à rechercher dans la vie du docteur Baud, ses dernières paroles nous laissant penser qu’il a déjà croisé celui qui cette nuit de printemps 2004 a décidé de lui ôter la vie.