Emmanuel Macron était attendu au tournant. Après des heures de grand débat, le président de la République a rendu jeudi soir ses conclusions lors d’une conférence de presse à l’Élysée. Pour cet exercice qu’il effectuait pour la première fois depuis le début de son quinquennat, le chef de l’État avait choisi d’être assis derrière un bureau blanc, renouant ainsi avec le décor et les attitudes de Charles de Gaulle ou de François Mitterrand. Un changement sur la forme donc, mais qu’en est-il sur le fond ? Si Emmanuel Macron a salué les "justes revendications" portées par les "gilets jaunes" depuis des mois, pas question en revanche d’ouvrir grande la porte et d’être l’homme de la démocratie participative permanente. Ni le RIC (référendum d’initiative citoyenne) ni la reconnaissance du vote blanc, réclamés par les "gilets jaunes", n’ont donc été retenus par le chef de l’État à l’issue du grand débat. Néanmoins, il a dit vouloir "aller plus loin sur le référendum d’initiative partagé en simplifiant les règles". Il a aussi évoqué la mise en place d’une part significative (20 %) de proportionnelle aux élections législatives, une baisse du nombre de parlementaires (autour de 25 %) et une limitation du nombre de mandats dans le temps. Sur le pouvoir d’achat, le président de la République a confirmé des baisses d’impôt pour les classes moyennes à hauteur de 5 milliards d’euros ainsi que la répétition "cette année" de la prime exceptionnelle défiscalisée que peuvent verser les entreprises depuis la loi de décembre. Il a aussi garanti aux mères isolées l’aide des caisses d’allocations familiales pour "aller prélever directement" chez l’ex-conjoint "les pensions alimentaires non versées". Conscient de s’être mis à dos en moins de deux ans une grande partie des séniors, Emmanuel Macron a annoncé que les retraites "de moins de 2000 euros" seront réindexées sur l’inflation à p