1A : Y’a personne, suivi de Y'a personne et puis soudain y'a quelqu'un (58 min) Godard, hors-champs, s'entretient dans le bureau de la production, avec des femmes et des hommes — un jeune soudeur, une femme de ménage (Jeanne), une secrétaire de direction, un cadre commercial... —, tous au chômage, envoyés par l'ANPE de la ville de Grenoble. Ils sont là car ils ont répondu à une annonce déposée par la production du film qui souhaite les payer pour ce qu'ils pourraient dire à propos de leur situation. La séquence se termine avec Jeanne chantant l'Internationale et le jeune soudeur lisant un texte de sa composition, condamnant entre autres la discrimination à l'embauche. 1B : Louison (42 min) Au milieu des champs, Louison, agriculteur-exploitant depuis vingt-trois ans, face à la caméra et devant son tracteur, parle de son métier, des conditions climatiques (la sécheresse), de ses gestes au quotidien produits lors d'une journée type, de son rapport à la banque, au monde extérieur, du poids du système économique, et du fait que, selon lui, la terre, personne ne devrait en être propriétaire. Si la terre qu'il travaille et qu'il ne possède pas était vendue, il se retrouverait au chômage : mais son statut, son quotidien, est ni celui d'un ouvrier d'usine, ni d'un entrepreneur.
Name | Type | Role | |
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Jean-Luc Godard | Director | ||
Anne-Marie Miéville | Director |